Deuxième acte dimanche dès 16h

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Après cinq jours de repos à terre, il est plus que temps pour les marins du Centre d’Entraînement Méditerranée de la Grande Motte de reprendre le large. Demain dimanche, débutera à partir de 11h une longue parade sur le canal qui rallie Caen à la mer, l’occasion de saluer une dernière fois, le public normand toujours fidèle à La Solitaire du Figaro. A 16h, Jean-Pierre, Damien, Laurent, Marc, Mathieu, Phil, Sam, Conrad et Nigel mettront le cap vers Dun Laoghaire en Irlande. 470 milles de large en laissant les îles anglo-normandes à tribord puis une traversée de la Manche jusqu’à Land’s End, la pointe extrême Ouest de la Cornouaille. Il restera alors 190 milles nautiques pour rejoindre Dun laoghaire au Sud-Est de Dublin. A la veille du départ, Nicolas Bérenger, entraineur et Sylvain Mondon, météorologue (Météo France) font le point :


Nicolas Bérenger : " J’ai le sentiment de retrouver les coureurs dans le même état qu’avant la 1ère étape. Ils se sont bien reposés et sont déjà très concentrés. L’escale à Caen a été longue et ce n’est pas toujours facile à gérer. Ils ont réussi à décompresser, à sortir de la première étape et il y a donc moins de stress. Quand il n’y a que 3 nuits à terre, tu ne fais rien d’autres à part te reposer.

 

Jean-Pierre Nicol a été soumis à plus de pression de la part des coureurs du centre et des autres, ce qui est tout à fait normal, puisqu’il est devant ! Il fait du beau boulot et surtout il est à sa place ! Pour les autres, ce n’est qu’un point intermédiaire, même une heure de retard, sur un Figaro cela ne veut rien dire. Il peut y avoir des retournements de situation même sur ce type de parcours a priori sans surprises.

Il a un bel esprit d’équipe. Sylvain est un élément fédérateur. Chaque groupe (anglais et français) est solidaire de l’autre. Ils ont compris qu’ils ont besoin des uns et des autres et ils échangent beaucoup lors des briefings, cela rend le groupe beaucoup plus fort.

 

Cette deuxième manche est une étape de « sanglier » intelligent ! C’est l’étape de celui qui se fera mal tout en gardant de la lucidité car la dernière journée en sortie de dorsale va être difficile. La montée vers l’Irlande est un classique où il va falloir se placer rapidement, c’est plus de la régate au contact que de l’option météo."

 

Sylvain Mondon : « Cette étape est tout l’inverse de la première : du portant dans du vent faible et du près dans du vent fort. Pour le départ, nous attendons 13-15 nœuds de Sud-Ouest sur la baie de Seine, qui fraichira rapidement à 20-25 nœuds à Barfleur avec un renforcement dans le raz Blanchard à 25-30 nœuds et peut-être même des rafales à 35 nœuds. Après Guernesey, le vent tourne au Nord-Ouest, le passage du front est prévu en fin de nuit. Ils seront encore au près pour aller de Guernesey à Land’s End. Ensuite, le vent va mollir sous l’influence d’une dorsale qui s’approche, et il y aura donc des choix stratégiques importants à faire. Enfin jusqu’à l’arrivée, il faudra naviguer dans un flux perturbé de Sud-Ouest avec des vents portants soutenus.

Les coureurs se préparent à une étape complète, très différente de la première mais qui demeure un grand classique. La Solitaire, c’est aussi du large avec des systèmes de grandes échelles à négocier.  Ceux qui seront dans les 10 premiers au général au terme de  cette étape, seront des marins très complets. L’expérience du large, la gestion du bateau vont être importantes, bien plus que la gestion des phénomènes locaux et de la réactivité. »

 

Découvrez les mots des coureurs du CEM sur le site internet de La Solitaire du Figaro :

Jean-Pierre Nicol  (Bernard Controls) : Cliquez-ici

Laurent Pellecuer ( Atelier d'Architecture Jean-Pierre Monier-Option Sud) : Cliquez-ici

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