Contrat rempli sur La Solitaire du Figaro

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Le rideau est tombé mercredi à Dieppe sur la 42ème édition de La Solitaire du Figaro. Après 1647 milles de course en Manche, Atlantique et Mer Celtique, nous retiendrons pour les coureurs du Centre d’Entraînement Méditerranée de La Grande Motte, la régularité de Laurent Pellecuer (8ème au général), les jolis coups de Jean-Pierre Nicol et son podium à Caen mais aussi la belle performance du bizuth, Phil Sharp, qui entre dans le top 20. Entre satisfactions et désillusions parfois, les neuf coureurs du CEM et leurs coachs ont vécu pleinement cette Solitaire 2011.


Laurent Pellecuer (Atelier d’Architecture Jean-Pierre Monier), régularité et expérience
Le Montpelliérain n’en est pas à son coup d’essai, c’était sa quinzième Solitaire et Laurent figure parmi les piliers du circuit Figaro Bénéteau.  7, 11, 14, 23, il aura été le plus régulier des « Sudistes » sur cette édition et s’adjuge une belle 8ème place au général. « J’étais parti le mors aux dents et le bilan est positif. J’ai été très conservateur en prenant des risques mesurés et à la fin, il me manque 17 secondes sur Morgan Lagravière (7e) ! En revanche, je n’ai pas été bon sur les phases de départs et, heureusement, l’expérience fait que je suis capable de revenir à force de patience et de pugnacité. »


Les bons coups de Jean-Pierre Nicol (Bernard Controls)
« Nous savions qu’il avait un fort potentiel et, aujourd’hui, les autres concurrents le savent aussi », explique Sylvain Mondon, météorologue du CEM. Sa Solitaire, JP la démarre en fanfare avec d’emblée trois jolis coups en Manche et une 3ème place à la clef sur la première étape à Caen ! Si sa dernière étape n’a pas été à la hauteur de ses espérances, il faut rappeler que sur les trois premières il a systématiquement bataillé dans le peloton de tête et souvent dans le top 3. Il termine 15ème au général, soit 11 places de mieux que son meilleur score en 2008, le skipper de Bernard Controls a de quoi être satisfait ! « Au final, c’est le corps qui a lâché ! Mais si je termine 15ème, c’est qu’il y a forcément eu des choses meilleures que les années précédentes. Il y a du positif à en tirer ! »


Le surprenant Phil Sharp (The spirit of independance)
Pour une première, le vainqueur de la Route du Rhum 2006 en Class 40 n’a pas laissé insensible ! Troisième bizuth et 18ème au général, l’Anglais a brillé par sa constance et s’est offert quelques beaux bords dans le top 10 notamment sur la seconde étape à l’approche de Wolf Rock et sur la suivante vers Les Sables d’Olonne où il négocie admirablement le passage de la pointe de Penmarc’h en 6ème position. « C’est incroyable de terminer dans les 20 premiers. Je suis très content parce que mon objectif était de finir dans la première moitié (47 concurrents au départ). J’ai adoré la course, cela a été une expérience incroyable. C’est tellement serré tout le temps ! Je suis déjà en train de me dire que je pourrais mieux faire donc je reviendrai l’année prochaine pour terminer le boulot ! »


Découvertes et petites désillusions
« Dure, très dure », ils en arrivent tous à la même conclusion, La Solitaire du Figaro est décidemment une épreuve au sens propre du terme. Du jeune bizuth Sam Goodchild (34ème sur Artemis), excellent sur les départs, à Conrad Humphreys (31ème sur DMS) qui avouait mercredi à l’arrivée avoir plus souffert que sur son Vendée Globe, en passant par Nigel King (38ème sur E-Line Orthodontics) visiblement éprouvé par cette quatrième étape, les anglais se sont promis de revenir défendre leurs couleurs l’année prochaine. Même son de cloche du côté des « Frenchies » : si le breton Damien Guillou (La Solidarité Mutualiste) a été contraint d’abandonner cette dernière manche en raison d’une entorse à la cheville, il réalise néanmoins un parcours régulier, 23ème, 24ème et 25ème sur les trois premières étapes. Matthieu Girolet (Entreprendre Lafont Presse) et  Marc Emig (Ensemble autour du monde) terminent, quant à eux, respectivement 35ème et 39ème, « un Figaro cela ne s’improvise pas ! J’ai manqué de préparation du fait de mon métier (expert-maritime) mais un marin, c’est fait pour aller sur l’eau.  En tout cas, c’était une belle Solitaire avec un niveau toujours plus élevé, il y a une vraie mixité sur cette course », explique Marc.


Une stratégie à long terme
De la théorie à la pratique, cette Solitaire est la continuité d’un travail de longue haleine mis en place au Centre d’Entraînement Méditerranée depuis l’automne dernier. « Ils ont énormément progressé Nous avons réussi à mettre en œuvre une méthode de travail qu’ils ont appliquée. Sur l’eau, ils ont été autonomes dans la définition de leur stratégie, c’est très satisfaisant, » explique Sylvain Mondon de Météo France. Bilan positif également pour Franck Citeau, directeur sportif du CEM, « Le travail a payé, nous nous sommes fixés des objectifs sur trois ans car je ne pense pas que l’on puisse se préparer sérieusement autrement. Maintenant, le mot d’ordre est de ne rien lâcher car la saison n’est pas terminée, il y a le classement du championnat de France de Course au large en solitaire à jouer avec la Quiberon Solo fin septembre ! »

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